Blanc de Gérardmer

L’histoire du blanchiment sur prés a débuté avec l’arrière-grand-père des sœurs Doridant. Cette activité était appelée ainsi, car le tissu était étendu sur l’herbe et abondamment arrosé, une spécialité gérômoise jusqu’au milieu des années 50 pour blanchir le linge.

Ils recevaient la toile brute, la première étape du travail consistait à lessiver la toile dans des cuves en bois. Le lendemain, le tissu était transporté jusqu’au pré. On prenait la toile sur l’épaule et on courait en la déroulant pour ne pas faire de plis. Puis, on posait des perches de sapin par dessus pour qu’elles ne s’envolent pas. Les femmes pouvaient alors commencer l’arrosage, plusieurs fois par jour. L’opération durait plusieurs jours, pendant lequel le dégagement d’oxygène lié à la photosynthèse de l’herbe assurait une partie du travail.

Ces toiles blanchies, que les fabricants venaient récupérer dans des voitures à cheval, étaient ensuite utilisées pour la production de linge de lit.

Cette activité de blanchiment sur prés cessa après la seconde guerre mondiale pour céder la place à une activité traditionnelle de blanchiment plus moderne, industrielle. On produit beaucoup plus mais le travail reste encore très dur.