Les produits d’alimentation et nutrition made in France

Le marché de la nutrition et des compléments alimentaires

Le syndicat national des fabricants français de compléments alimentaires, Synadiet, publiait en 2024, les chiffres du marché.

• Les compléments alimentaires représentent un marché de près de 3 Md€, en croissance de +3% et qui a doublé sur 10 ans.
• Les pharmacies sont le premier lieu de distribution, suivi de la vente en directe, puis des magasins bio et GSM.
• Les prescripteurs de compléments alimentaires restent en premier lieu les professionnels de santé à 77%.
• Le profil type de l’acheteur de compléments alimentaires est la femme de 46 ans.
• Les français en achètent pour 4 principales raisons : 1/ renforcer leur système immunitaire ; 2/ être en forme ; 3/ améliorer leur sommeil ; 4/ réguler leur stress.

Le Synadiet représente 400 entreprises réparties dans l’Hexagone et 16 000 emplois directs.

Liste des compléments alimentaires dangereux

Les compléments alimentaires ne sont pas dangereux comme l’est la cigarette. Néanmoins, comme ils sont en vente libre, ils peuvent devenir dangereux si :

• on ne respecte pas le dosage recommandé,
• on fait des mélanges avec d’autres compléments alimentaires.
• on les prend systématiquement et trop longtemps. Par exemple, les diurétiques peuvent augmenter le risque d’insuffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée par le diurétique. Autre exemple, la prise continue de curcuma à haute dose peut mener à des cas d’ulcère d’estomac et d’hépatite (affection du foie).
• on prend d’autres médicaments de manière ponctuelle ou sur la durée dans le cas d’une maladie chronique,
• on présente une situation particulière, comme une sensibilité, une grossesse ou une maladie chronique.

D’ailleurs, cas particulier des femmes enceintes, des compléments alimentaires sont spécialement formulés pour soutenir la femme enceinte pendant cette période intense. Rappel, seuls les pharmaciens, les médecins et sage-femmes sont compétents pour vous apporter des conseils avisés, basés sur des données scientifiques.

Quelques exemples où les compléments alimentaires peuvent être dangereux / problématiques:

• Ginkgo et Ginseng avec les AINS – les Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens comme les marques Advil et Nurofen, ou le générique au nom de la substance active ibuprofène, cette association augmente le risque de saignement par effet anti-coagulant.
• Le millepertuis et la camomille, en phytothérapie, diminuent l’efficacité de la contraception hormonale et réduisent l’absorption de fer.
• Le pamplemousse, même dans le cadre d’une alimentation (fruit et jus), interagit négativement avec certains médicaments contre le cholestérol, certains médicaments anti-cancéreux, antidépresseurs…
• La vitamine A en excès provoque des malformations du foetus. La vitamine A doit également être évitée en cas de traitement contre l’acné, elle amplifie les effets indésirables. Enfin les fumeurs ne doivent pas consommer de compléments alimentaires contenant de la vitamine A car elle augmente le risque de cancer des poumons.

Tous ces exemples et interactions sont documentés et répertoriés par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) dans un Thesaurus et édités dans le VIDAL, qui sont deux sources en accès libre pour les plus curieux·ses.

Autre sujet intéressant, concernant principalement les vitamines, qui est cette nécessité d’avoir le bon dosage, ni trop, ni pas assez.

• La vitamine D

Un déficit en vitamine D provoque l’ostéoporose, rendant les os plus fragiles (diminution de la densité osseuse).

Un excès de vitamine D, concerne principalement les bébés, provoque une hypercalcémie, autrement dit un taux excessif de calcium dans le sang, pouvant altérer les reins.

• La vitamine A (rétinol)

Un déficit en vitamine A peut provoquer une cécité irréversible.

Un excès en vitamine A peut provoquer des atteintes du fois (hépatites) et provoquer des malformations sur l’embryon puis le foetus.

Le déficit en vitamine dans les pays développés est relativement rare. D’une part, car l’accès à une nourriture variée, composée de fruits et légumes, est assuré. D’autre part, car l’accès à une médecine préventive permet d’éviter les risques de carence. Notamment la vitamine D, elle est prescrite à tous les nourrissons et même après. D’ailleurs, les cas de surdosage à la vitamine D rapportés font état d’une double prise, une fois le matin par un parent et une fois le soir par l’autre parent.