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Labels et certifications

Label Oeko-Tex : comment fonctionne-t-il ?

Nous le savons, l’industrie textile fait partie des plus polluantes au monde. En cheminant vers une consommation plus responsable, vous avez certainement déjà croisé la route de tissus arborant le label Oeko Tex®. La certification Standard 100 d’Oeko Tex est en effet la plus répandue dans l’industrie textile, mais nous ne savons pas toujours très bien ce qu’elle signifie et quelles garanties elle offre. Décryptons ensemble ce qu’est un tissu Oeko-Tex et les différentes certifications associées.

Oeko Tex - Standard 100
Étiquette d'un produit dont la matière est labellisée Oeko-Tex (crédits photo : Marques de France).
Par Marion Mesbah. Publié le 13 janvier 2023. Dernières modifications le 27 juillet 2023.

Oeko-Tex : définition

Oeko-Tex est un label permettant au consommateur d’avoir confiance dans les produits textiles qu’il achète, en s’assurant de leur innocuité. Pour cela, les tissus font l’objet de contrôles, afin de vérifier l’absence de substances toxiques et dangereuses. Le label garantit ainsi que les produits testés ne présentent pas de risque avéré pour la santé humaine. Limiter l’utilisation de produits chimiques dans l’industrie textile permet aussi de réduire la production de déchets dangereux pour l’environnement.

Quelles garanties offre un label Oeko-Tex ?

L’objectif d’Oeko Tex est d’offrir au consommateur un moyen fiable de s’assurer qu’un produit textile n’est pas dangereux. Son « label de confiance » garantit en effet l’absence de substances toxiques et nocives pour la santé humaine comme pour l’environnement (ou une concentration en trop faible quantité pour représenter un risque avéré).

L’Oeko Tex Standard 100

La certification la plus répandue pour les textiles

Oeko Tex - Standard 100

Ce label, qui a désormais plus de 30 ans, se base sur des normes de contrôle qui existent déjà : celles du règlement européen concernant  les substances chimiques (REACH), qui limite l’utilisation de près d’une centaine de produits toxiques dans les textiles. Parmi eux, on trouve les pesticides, les colorants cancérigènes et les métaux lourds.

Les seuils de tolérance sont toutefois nettement plus limités et le cahier des charges restreint également l’utilisation de produits potentiellement dangereux supplémentaires, qui ne sont pas encore réglementés. Cela en fait donc un label beaucoup plus restrictif et exigent. L’Oeko Tex Standard 100 sert aujourd’hui de véritable norme à l’international auprès de tous les acteurs de la filière textile (producteurs, fournisseurs, distributeurs, négociants, vendeurs, …)

Les produits textiles sont divisés en 4 classes, selon leur destination et utilisation. Plus le tissu aura vocation à être en contact direct et prolongé avec la peau, puis les normes seront exigeantes.

Se distinguent ainsi :

  • la classe 1 : la plus restrictive, pour les produits dédiés aux enfants de 0 à 3 ans (habillement, produits d’hygiène, linge de lit,…) ;
  • la classe 2 : pour les produits les plus en contact avec la peau (sous-vêtements, vêtements, linges de lit,…) ;
  • la classe 3 : pour les produits qui ne sont pas en contact direct avec la peau (manteaux, vestes,…) ;
  • la classe 4 : pour les matériaux d’équipement et textiles de maison (rideaux, nappes, revêtements,…).

La totalité des composants d’un produit textile est contrôlée : les matières premières brutes (fibres, fils, …), transformées (teinture, décoloration, impression, …), les ornements et accessoires (boutons, braguettes, broderies, …).

Kapoune - Doudou
Un doudou Kapoune certifié Standard 100 by Oeko Tex (Crédits photo : Marques de France).

La certification Made in Green

La plus exigeante d’Oeko-Tex

Oeko Tex - Made in Green

Le label Made in Green, créé en 2014, va plus loin que le Standard 100 en ajoutant de nouvelles exigences. Le processus de fabrication doit être effectué dans un établissement suivant des normes environnementales plus durables et respectueuses. Cela passe par exemple par l’optimisation de la gestion des déchets et eaux usées ou par la réduction de la consommation d’énergie et d’eau (sans que les seuils ne soient précisés).

Le lieu de production doit aussi garantir des conditions  sociales et humaines acceptables, en accord avec les conventions de l’Organisation Internationale du Travail. Cela inclut des conditions de travail équitables, une interdiction du travail forcé des enfants et des règles de sécurité et protection.

La qualité du produit est également évaluée (solidité et stabilité des couleurs).

D’autres recommandations sont données : réduction des emballages, choix de transports à faible impact environnemental, approvisionnement auprès de fournisseurs dits « responsables », etc. Elles ne sont toutefois pas obligatoires, faisant plutôt office de conseils et accompagnement.

Cette certification s’applique aussi bien aux textiles qu’aux cuirs.

Crédits photo : okeo-tex.com

La certification Leather Standard

Spécialement dédiée aux cuirs

Oeko Tex - Leather Standard

Créé en 2017, le label Leather Standard concerne uniquement le cuir. Il s’adresse aux vêtements prêt-à-porter et aux accessoires (maroquinerie, ganterie, chaussures, housses, …).

Il garantit l’absence de cuirs issus d’animaux exotiques (crocodiles, serpents, tatous), mais interdit aussi l’usage de substances toxiques spécifiques, notamment le chrome hexavalent ou chrome VI, issu du traitement et tannage des peaux.

Comment la certification est-elle délivrée ?

Obtenir le label Oeko Tex

Différentes étapes sont nécessaires avant d’obtenir ce label qualité en France.

  1. Tout d’abord, compléter le formulaire de demande et le transmettre avec des échantillons de matériaux à l’organisme indépendant IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement).
  2. La demande et les échantillons sont analysés et contrôlés en laboratoire selon une centaine de paramètres.
  3. Une évaluation au sein de l’usine est effectuée (elle peut intervenir après la certification).
  4. Un rapport détaillé est envoyé au demandeur.
  5. La certification est délivrée pour un an. La candidature doit ainsi être renouvelée chaque année via le même processus.

En plus des tests effectués au moment de la demande de certification, des contrôles aléatoires ou audits complémentaires peuvent être effectués, que ce soit dans les magasins ou directement dans les usines de fabrication.

Comment s'assurer qu’un tissu est Oeko Tex ?

Le logo Oeko Tex doit évidemment apparaître sur les produits concernés. Il inclut le nom de la certification associée (Standard 100, Made in Green ou Leather Standard), le numéro de certificat + le nom de l’institut chargé du contrôle, ainsi que la promesse (« Testé substances nocives » par exemple) et l’URL du site.

Pour vérifier à tout moment la véracité et la validité d’un label Oeko Tex, il suffit de se rendre sur le site officiel d’Oeko Tex rubrique « Label Check » et d’entrer simplement le numéro de label. En cas de doute, vous pouvez aussi contacter directement leur équipe.

Quels avantages pour les professionnels ?

La demande de certification Oeko Tex n’est évidemment pas gratuite. Elle dépend du nombre de tests à effectuer et pourrait atteindre plusieurs centaines d’€ par produit textile. Plus l’article disposera de couleurs, tissus et composants, plus le prix des tests sera élevé.

Pour les vendeurs, elle permet de gagner la confiance des consommateurs et de prouver les exigences de leurs produits. Pour les autres acteurs de la filière, elle est aussi un gage de confiance et sécurité. Elle facilite les échanges sur le marché, le label étant le plus répandu et réputé à l’international.

De plus, son niveau d’exigence étant le plus haut, sa conformité évite de devoir se tenir informé des évolutions concernant les substances interdites ou les normes propres à chaque pays.

Les limites du label Oeko Tex

La conformité à la certification Oeko Tex n’est pas inscrite dans la loi : elle n’est donc pas obligatoire pour la vente de l’ensemble des textiles, même si elle facilite grandement les échanges au sein du marché.

La certification peut intervenir à toutes les étapes de la chaine de production d’un textile, mais elle peut aussi se limiter au produit fini destiné au consommateur. Cela n’assure donc pas une totale transparence tout au long du cycle de fabrication.

A noter également que ce label ne garantit en rien la qualité intrinsèque d’un produit ni sa durabilité.

Surtout, si la certification Oeko Tex Standard 100 assure l’innocuité des textiles achetés, elle ne garantit pas que les produits sont totalement responsables, éthiques et écologiques. Les matériaux utilisés peuvent en effet être d’origine synthétique, donc potentiellement polluants. Il est ainsi possible de trouver du coton Oeko Tex, mais aussi de la viscose ou du polyester. Les produits sont au final exempts de produits chimiques, mais leur production n’est pas forcément assurée dans des conditions sociales et environnementales optimales. Nous l’avons vu, pour tenter de pallier à cela, Okeo Tex a créé le label complémentaire Made in Green. Cette certification plus récente est toutefois nettement moins répandue et utilisée que le Standard 100. 5 000 certifications Made in Green étaient comptabilisées en 2021, contre 21 000 en 2020 pour le Standard 100.* Une simple question de temps ?

Enfin, même si cela n’est pas l’objectif, rappelons que les produits ne sont en aucun cas garantis par une origine géographique. Ce label ne permet donc pas de s’assurer d’une fabrication française ou même européenne.

Quelles différences avec le label biologique ou le label GOTS ?

Un tissu Oeko Tex n’est pas certifié biologique. Mais un tissu certifié biologique peut être labellisé Oeko Tex (vous suivez toujours ?!).

La certification biologique assure que le tissu provient de fibres naturelles (coton, lin, chanvre, soie, laine, etc.), provenant de plantes issues de l’agriculture biologique. Ce sont ici les conditions de culture qui font spécifiquement l’objet de normes. Aucun produit chimiques ou intrant néfaste pour la biodiversité, l’environnement et la santé humaine ne doivent être utilisés. Les OGM sont également proscrits.

Le label GOTS (Global Organic Textile Standard) est également différent du label Oeko Tex. Il porte lui aussi uniquement sur les tissus fabriqués en fibres naturelles, produites selon les normes de culture biologique. Il est considéré comme le label bio pour textiles le plus complet et exigeant, puisqu’il inclut des considérations éthiques et éco-responsables tout au long de la chaine de production et commercialisation. Le cahier des charges inclut également des obligations en termes de qualité et durabilité de produit, une limitation de l’impact environnemental et le respect des normes sociales (conventions de l’OIT).

À noter que ces deux labels, tout comme le Made in Green d’Oeko Tex, sont recommandés par l’ADEME (Agence Nationale de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie) et considérés comme de « bons choix » de consommation.

Sweat Ithac Logo GOTS

La création d’Oeko Tex

Oeko Tex rassemble 17 instituts de recherches et de tests indépendants en Europe et au Japon. Le groupe est aussi connu sous la désignation d’Association Internationale de Recherche et d’Essais dans le domaine de l’Ecologie Textile et Cuir.

Oeko Tex est née en 1992, sous l’impulsion de de six professeurs issus de l’institut autrichien Austrian Textile Research Institute et de l’institut allemand Hohenstein Research Institute. Ils sont rapidement rejoints par l’institut suisse d’essais textiles Testex. Le siège est basé à Zurich.

Le fameux et premier label Oeko Tex Standard 100 a été créé la même année (photo ci-contre).

Totalement indépendant, cet organisme n’est lié à aucun Etat, organisme public ou acteur de la filière.

Les professeurs à l'origine du label Oeko Tex
Les six membres fondateurs d'Oeko-Tex (Crédits photo : okeo-tex.com)

Marques de France - Avatar - Marion Mesbah

Contenu rédigé par Marion Mesbah

Après plusieurs années d’expérience dans le milieu du web, surtout comme rédactrice, Marion continue à écrire sur des sujets qui la passionnent : les plantes, les animaux de compagnie, mais aussi la consommation responsable.Ayant gardé la capacité d'émerveillement d'un enfant de 6 ans, elle est systématiquement fascinée par la moindre couleur, texture, faune ou flore offerte par la nature. Et c'est entre autres pour tenter de préserver cette beauté fragile qu'elle est convaincue que nous, humains, devons modifier notre façon de consommer. Acheter en conscience, privilégier la qualité & la durabilité, se tourner vers le local,… autant de pistes qui, si elles ne sont pas parfaites, permettent de tendre vers une plus grande frugalité.

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2 commentaires

  1. PALACIO Michel dit :

    Acheter en lot de 10 éponges; si elles éponges le liquide convenablement, après deux utilisations, elles deviennent répugnantes. Même après être passées à la machine à laver, elles restent sales, dégoutantes.
    Eponges de très mauvaises qualités, devraient être interdites à la vente.

  2. JL dit :

    Bonjour,

    Cette affirmation est fausse : La certification (…) peut aussi se limiter au produit fini destiné au consommateur. Cela n’assure donc pas une totale transparence tout au long du cycle de fabrication.

    La certification OEKO-TEX Standard 100 ne peut être apposée sur un produit final que si l’ensemble de la chaîne de production et d’approvisionnement (jusqu’au moindre bouton) soit également certifiée OEKO-TEX Standard 100.

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