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909 Upcycling : des vêtements grâce à des toiles de tentes

Créée par deux jeunes Stéphanois lors de la pandémie liée au Covid-19, l’entreprise 909 Upcycling s’est lancée le défi de réaliser des vêtements grâce à des toiles de tentes. À quelques mois de l’ouverture de leur boutique, Léo Moja, cofondateur de la marque nous explique son projet.
SOFTSHELLS 909 Upcycling
©909 Upcycling
Par Baptiste Chuzeville. Publié le 14 avril 2023. Dernières modifications le 24 mai 2023.

Comment avez-vous eu l’idée de 909 ?

 « Pour commencer, j’ai créé  909 Upcylcing avec Romain Coll, un ami d’enfance avec qui j’ai partagé la quasi-totalité de ma scolarité depuis ma classe de 4e. On s’est vite rendu compte qu’on aimait les mêmes choses. Nous avons tous les deux fait des écoles de commerce, par exemple. Un jour, Romain m’a parlé d’upcycling en m’expliquant que pour lui c’était le mode de production du futur et que c’était l’art de transformer des objets obsolètes en nouvel objet. Après avoir étudié le marché, on s’est rendu compte que personne ne réalisait des vêtements imperméables avec des toiles de tentes. Pourtant, après plusieurs recherches, on s’est rendu compte, que dans les deux cas, les matières sont imperméables. » 

Vous avez du coup dû découvrir le monde du textile, avez-vous été aidé à rentrer dans ce milieu ?

« C’est sur qu’après des écoles de commerce, on ne connaissait pratiquement rien à la mode et au textile. On a donc décidé de faire appel à la maman d’une de nos connaissances du collège. On savait qu’elle avait travaillé pour plusieurs marques de vêtements de ski français. Elle a tout de suité été emballée par notre projet et nous a énormément aidée notamment en partageant son savoir faire qu’elle avait acquis durant sa carrière. Pendant près d’un an, Romain allait tous les soirs dans l’atelier de cette femme pour apprendre ce milieu très compliqué. Pendant plusieurs mois, elle nous a accompagnés sur les machines, les tissus et sur l’entièreté de notre apprentissage. »

Une fois formés, qu'a été l’étape qui a suivi ?

« Une fois formé, nous avons décidé de créer nos premiers prototypes. Pour celà, nous sommes partis acheter des vestes dans des friperies. Ces achats nous ont permis, après les avoir décousus, de comparer la quantité de tissu d’une veste et celui d’une toile de tente. On s’est rendu compte qu’en moyenne avec une toile de tente on peut réaliser deux vestes imperméables. Aujourd’hui, on possède une vingtaine de prototype. »

©909

Comment arrivez-vous à vous fournir en toiles de tente ?

« On part à la recherche tout simplement. On démarche des particuliers et des professionnels pour essayer de trouver un maximum de tissu. Il faut qu’on fasse attention aux choix puisque chaque “récolte” est très différente. Chaque toile de tente n’a pas forcément connu la même chose selon son utilisation dans son ancienne vie. Comme pour beaucoup de produits aujourd’hui, l’exposition au soleil est très importante. Une toile qui a servi seulement une fois par an pendant cinq années est beaucoup plus bonne qu’une qui aura été utilisée pour du bivouac à longueur d’été. Si je fais des vêtements imperméables, je dois être garant de cette imperméabilité. »

Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées ?

« Financièrement, on a la chance d’avoir créé un projet qui s’auto-finance pratiquement depuis le début. L’upcycling nous a permis de récupérer des produits gratuitement, donc nous n’avons pas eu beaucoup de dépenses pour le prototypage. Par contre au niveau des produits, c’est beaucoup plus compliqué puisque le vêtement s’adapte à la matière et pas l’inverse. De plus, on ne veut pas découper simplement des carrés de tissus dans la tente, puisqu’on gaspillerait encore beaucoup trop et cela ne répondrait pas à notre philosophie. On ne peut pas fabriquer à la chaîne puisque nous faisons limite du cas par cas. »


Baptiste Chuzeville

Contenu rédigé par Baptiste Chuzeville

Passionné par le journalisme depuis sa naissance, notamment grâce aux différents matchs de football qu’il entendait à la radio le soir dans sa chambre, Baptiste a décidé de se lancer dans ce métier. Tout juste sortie de l’ISCPA de Lyon, où il aura appris les différentes règles du métier, Baptiste a aujourd’hui soif de découverte dans les différentes thématiques que vont pouvoir lui faire découvrir ses sujets journalistiques. Le site Marques de France est un bon lancement puisqu’il pourra par exemple parler d’économie tout en promouvant le made in France.

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