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Les fournitures scolaires made in France

Découvrez les marques qui proposent des fournitures pour accompagner vos enfants à l’école. Chaque marque listée ici fabrique ses produits en France, dans ses propres ateliers ou via une manufacture partenaire.

Comment bien faire sa liste de fournitures scolaires ?

Elle est le marronnier des journaux télévisés de la fin du mois d’août. Elle est un cauchemar éveillé pour certains. La liste des fournitures scolaires est redoutée chaque année par les parents, quel que soit l’âge de l’enfant. Parcourir les allées au milieu de la foule, ne pas se tromper, choisir les bons produits, ceux demandés spécifiquement par l’établissement et puis faire attention à l’augmentation des prix, c’est un véritable casse-tête souvent vécu comme une épreuve, année après année !

Or les fournitures scolaires comme les autres produits du quotidien peuvent être composés ou émettre des substances chimiques peu sympathiques pour la santé. On connaissait les conservateurs problématiques dans les produits cosmétiques, les composés chimiques potentiellement irritants dans les lessives, ou encore les peintures, les colles et vernis qui peuvent dégrader la qualité de l’air intérieur… et bien toutes ces problématiques concernent également les fournitures scolaires.

De fait, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) et l’Agence de maîtrise de l’énergie et de l’environnement (Ademe) ont travaillé depuis plusieurs années sur l’impact que pouvait avoir les fournitures scolaires sur la santé des enfants à travers le programme de recherche Trouss’Air. Grâce à leurs travaux, ils ont émis plusieurs recommandations que vous pouvez retrouver illustrées sur leur affiche.

De manière générale, un enfant peut être exposé aux composés chimiques par l’inhalation (ce qu’il respire), par l’ingestion (ce qu’il porte à la bouche / machouille) et par le contact cutané (ce qu’il touche). Ainsi évitez tous les parfums et, ceux, quel que soit le type de produit (feutres, pâte à modeler, gomme…). Choisissez aussi des feutres et des peintures qui peuvent se laver à l’eau et évitez les marqueurs indélébiles (marqueurs permanents). Pour les peintures en particulier, cherchez la mention « peinture à l’eau » ou « peinture acrylique » qui signifie la même chose. Pour les colles et les correcteurs, optez plutôt pour la version solide, en stick et en ruban, plutôt que les versions liquides. Vérifiez que le produit comporte bien le marquage CE. Pour le papier (l’agenda, les cahiers, les feuilles), regardez si le logo PEFC ou FSC est bien présent, il est gage de forêt gérée de manière durable. Enfin vous pouvez également vous fier aux labels NF Environnement, l’écolabel européen ou l’Ange Bleu.

Crédits photos : Ademe

Retour sur le projet TROUSS'AIR

Le projet Trouss’Air a été mené par l’Ademe en partenariat avec la Ville de Grenoble qui souhaitait proposer aux enseignants de la collectivité, un catalogue de fournitures scolaires plus respectueuses de la santé des élèves. Les mesures ont été réalisées par le CSTB. Le rapport final a été publié en 2021.

En raison de leur potentiel émissif, une sélection de produits à analyser a été faite, elle concerne : les colles, les feutres, les correcteurs, les effaceurs, les marqueurs effaçables, les marqueurs permanents, les surligneurs et l’encre.

En tout, ce sont 52 fournitures scolaires qui ont été analysées. Lors des essais réalisés, on retrouve quasi systématiquement des composés chimiques de la famille des isothiazolinones utilisés comme conservateurs. Or ces composés et notamment la méthylisothiazolinone (MIT) sont reconnus pour être fortement allergisants, mais l’étiquetage des produits ne fait mention de leur présence. La rapport rappelle que depuis 2017, le marquage CE interdit la présence de ces composés dans les produits.

Concernant les marqueurs, surligneurs, correcteurs et colles liquides, on retrouve principalement des solvants qui peuvent avoir des effets néfastes sur le système nerveux central comme des somnolences et vertiges. Ces solvants d’ailleurs mènent à une conduite à risque de « sniffer la colle ». Ainsi pour la colle, privilégiez la version en bâton, fabriquée à partir d’amidon de maïs.

Outre les substances détectées, le premier problème est l’absence d’étiquetage correcte qui ne permet pas d’avertir les consommateurs. Même les pictogrammes de danger, pourtant obligatoires, ne sont pas systématiquement présents.
Rapport Trouss'Air de l'Ademe
Crédits photos : Rapport Trouss'Air de l'Ademe