Une nouvelle usine de couches écologiques pour bébés ouvre en France

Un projet ambitieux et pour l'avenir
Devant un parterre de représentants politiques locaux et d’une partie de ses employés, Naturopera, PME française, a inauguré les 19.000 m2 de surface qui accueillerons désormais la production de couches.
Sa marque-phare Tidoo bénéficiera dans un premier temps d’une capacité de production pouvant aller jusqu’à 200 millions de couches par an. Une deuxième ligne de production est prévue pour être installée dans le courant de l’année 2024 pour accélérer la croissance.
« Naturopera, PME française à impact, pionnier de la couche écologique et leader en réseau bio avec sa marque Tidoo, fait ainsi le choix d’offrir aux consommateurs une couche de qualité, toujours plus innovante et bénéficiant du savoir-faire français » indique le groupe dans un communiqué.

Jusqu'à 100 employés d'ici 2 ans
Naturopera a par ailleurs annoncé un objectif de 40 personnes recrutées d’ici la fin de l’année 2022. Une campagne de recrutement intensive a commencé il y a quelques mois avec l’aide des autorités locales pour trouver les ressources nécessaires. Il est également prévu que l’effectif atteigne 100 personnes d’ici 2024.

Un bel outil à 14 millions d'euros
Ce projet d’envergure a nécessité un financement d’un montant de 14 millions d’euros, soutenu par des acteurs publics (l’Etat dans le cadre du plan de Relance, la Région Hauts-de-France, la Communauté d’Agglomération de Lens Liévin, BPI France) et par des acteurs privés (le fonds Regain 340 géré par Turenne Groupe, Société Générale et CIC).
Les investisseurs publics locaux espèrent à travers ce projet participer à la redynamisation de leur territoire, où la création d’emplois est un enjeu prioritaire.

L'écologie et le made in France au coeur de la réflexion
Naturopera indique que 9 couches sur 10 vendues en France sont produites à l’étranger et remet en cause la questions écologique et sociale à ce sujet.
« Depuis plusieurs décennies, la production à bas coût, née de la compétition mondiale, s’est violemment heurtée au modèle du coût du salariat en France, entrainant de nombreuses délocalisations et appauvrissant notre tissu industriel. Aujourd’hui encore, nous importons du bout du monde, au mépris de la question écologique et souvent de la question sociale. L’exemple est parlant en matière de couches bébé, pourtant l’un des premiers marchés de première nécessité non-alimentaire : en 2021, moins de 10% des 3,2 milliards de couches vendues sur notre territoire sont fabriquées en France. » expliquent Kilian O’Neill et Geoffroy Blondel de Joigny, les fondateurs.
Gagner en autonomie et en coût de production
Cette internalisation n’est pas anodine. Jusqu’ici, Naturopera sous-traitait sa production de couches écologiques à deux partenaires français : l’un situé en Bretagne et l’autre dans les Vosges. L’intégration de cette usine dans le groupe a un avantage stratégique : elle va lui permettre de rapidement gagner en indépendance. Cet investissement a également un intérêt économique à terme puisque la PME pourra plus facilement amortir ses coûts en gagnant des points de marge sur chaque couche qui sortira de l’atelier.

