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Le label FSC : définition et signification

Tout savoir sur ce label qui promeut une gestion durable des forêts mondiales, prenant en compte leurs enjeux écologiques, sociaux et économiques.

fsc logo bois
Par Marion Mesbah. Publié le 20 avril 2023. Dernières modifications le 5 mai 2023.

Le label FSC : définition et signification

L’acronyme FSC signifie « Forest Stewardship Council », traduit en français par « Conseil de soutien de la forêt ». Il s’agit d’une organisation non gouvernementale internationale et indépendante. Elle se décline en plusieurs bureaux dans différents pays.

Sa mission est de promouvoir une gestion responsable et durable des forêts mondiales, par le biais d’un label assurant une traçabilité complète. Elle certifie l’ensemble de la filière bois, des forêts générant les matières premières jusqu’aux produits finis vendus aux consommateurs, en passant par toute la chaîne d’approvisionnement et de distribution.

Pour le consommateur, le FSC fait office de label écologique, assurant qu’un produit acheté ne participe pas à une exploitation encourageant les abattages illégaux et la déforestation.

FSC - Logo

Quelles garanties offre la certification FSC ?

Les produits concernés

Les garanties du FSC s’appliquent à tous les produits en bois, à base de pulpe ou cellulose de bois. Elles concernent par exemple les emballages, les papiers et imprimés, l’ameublement, les textiles (lyocell, viscose…), le caoutchouc naturel, le liège, le bambou ou encore le charbon de bois. Concrètement, vous retrouverez ce label aussi bien sur vos livres, vos colis en carton, vos mouchoirs ou votre papier toilette, certains vêtements, le combustible de votre barbecue ou même le sapin de Noël.

Les différents enjeux inclus

La mission du FSC est d’assurer une gestion équilibrée et raisonnée de la filière bois, qui pourra profiter aussi bien aux générations actuelles que futures. Pour cela, ses normes prennent en compte 3 volets distincts.

  1. Les critères environnementaux. On estime que les forêts abritent plus de 80 % des espèces d’animaux, de plantes et d’insectes présents sur la planète. Le FSC cherche à prendre en compte l’impact de l’exploitation forestière sur l’environnement. Il met en place des mesures pour préserver la biodiversité et le fonctionnement naturel des écosystèmes forestiers. La filière bois doit être la plus écologique possible, afin d’être pérenne et de pouvoir profiter aux futures générations.
  2. Les critères sociaux. Environ 1,6 milliard de personnes dépendent des forêts pour assurer leur subsistance. Sont donc inclus ici les droits des travailleurs de la filière bois, mais aussi ceux des populations autochtones des forêts, ainsi que des usagers.
  3. Les critères économiques. La gestion forestière doit être viable pour les entreprises de l’exploitation, en générant des profits financiers. Elle doit aussi permettre de répondre à la demande des consommateurs.

Concrètement, le FSC a mis en place une liste de différents gestes garantissant la gestion durable des forêts. Parmi eux, nous retrouvons par exemple :

  • le maintien des forêts à hautes valeurs de conservation et des milieux humides ;
  • l’interdiction de certains pesticides et produits chimiques ;
  • la protection de la qualité de l’eau ;
  • la limitation des coupes à blanc ou coupes rases (prélèvement de l’intégralité d’une parcelle forestière) ;
  • la prise en compte des espèces protégées et menacées.

Un système de gestion équilibré

Au sein du FSC, les décisions sont gérées à tous les niveaux par une gouvernance collégiale, qui prend en compte à poids égal les acteurs des différents volets.

Pour faire simple, un standard international générique cadre les principes et critères de bases du FSC. Il est ensuite décliné en cahier des charges dans chaque pays, sous validation de toutes les parties prenantes. Au niveau national, chaque bureau peut donc adapter les critères de gestion en fonction des enjeux de ses forêts. Ils seront ensuite vérifiés au niveau international, pour s’assurer de leur cohérence.

Les procédures sont revues tous les 5 ans en France, afin de s’adapter aux nouvelles réalités politiques, réglementaires, sociales, économiques et environnementales.

Quelles sont les différentes certifications FSC existantes ?

La certification de gestion forestière

Elle garantit que les principes et critères du FSC sont bien appliqués sur le terrain, au sein des forêts.

La certification de la chaîne de contrôle

Elle permet d’obtenir une traçabilité complète concernant la provenance des matériaux, leur transformation, leur distribution, leur conditionnement et leur commercialisation.

Il existe trois labels et logos FSC différents :

Le label FSC 100%

Le label FSC 100% certifie que la totalité des matériaux est issue de forêts gérées durablement.

FSC - Label 100%

Le label FSC mixte

Le label FSC mixte qui certifie qu’au minimum 70% des matériaux sont issus de forêts gérées durablement (le pourcentage restant est tout de même contrôlé sur quelques critères, afin d’exclure certains bois jugés « à risques »).

FSC - Label mixte

Le label FSC recyclé

Le label FSC recyclé qui certifie que les produits fabriqués à partir de 100% de bois ou de fibres recyclées sont issus de forêts gérées durablement.

Comment obtenir la certification FSC ?

Qui peut faire une demande de labellisation ?

Pour les propriétaires et gestionnaires de forêts ou exploitations forestières, la certification peut être :

  • individuelle ;
  • multi-sites (pour un propriétaire possédant au moins 2 sites) ;
  • groupée, lorsque plusieurs petits propriétaires d’un même pays (ayant un nombre de salariés et/ou un chiffre d’affaires limité) se rassemblent sous la responsabilité d’un seul membre, afin de réduire les coûts.

Il est aussi possible de faire certifier des forêts qui n’ont pas d’objectifs de sylviculture, c’est-à-dire de production de bois en vue de leur exploitation commerciale. C’est le cas des forêts communales ou régionales.

La certification est également destinée à toutes les entreprises souhaitant commercialiser des produits certifiés : des industriels aux commerçants, en passant par les négociants, transformateurs, imprimeurs, etc.

Le label FSC est une garantie de confiance auprès des consommateurs et leur permet d’identifier les produits considérés comme plus responsables. Auprès des partenaires financiers, elle offre un gage de crédibilité et montre un engagement en faveur de l’environnement, influant sur la réputation.

Comment effectuer une demande de label FSC ?

Pour la France, la demande de certification peut se faire directement en ligne sur le site internet du FSC. Il existe deux documents distincts : l’un pour la certification de gestion forestière, l’autre pour la certification de la chaîne de contrôle. Les professionnels certifiés sont soumis à un audit effectué par un organisme indépendant, accrédité pour vérifier leur conformité avec les principes et critères du FSC. Ensuite, des audits sont effectués de façon annuelle pour contrôler leur bonne mise en application. La certification est valable pendant 5 ans. En cas de non-conformité, des procédures de réclamation et/ou d’exclusion peuvent être lancées.

Le prix de la certification n’est pas clairement communiqué, mais il inclut des coûts internes (mise en conformité avec le référentiel FSC) et des coûts externes (liés aux audits annuels réalisés par les organismes certificateurs). Une certification groupée permet de réduire les frais. S’ajoutent à cela des frais d’administration annuels, dont le montant varie selon le type de certification.

S'assurer qu’un bois ou papier est certifié FSC

La présence du logo FSC sur un produit permet de s’assurer de sa certification. Il est généralement constitué :

  • d’un dessin d’arbre associé à l’acronyme FSC ;
  • de l’URL du site FSC (www.fsc.org) ;
  • du numéro de licence FSC (format « FSC® C000000 ») ;
  • d’un slogan qui peut différer en fonction de la nature du produit (« issu de forêts bien gérées », « pour une gestion forestière responsable », « papier issu de sources responsables », etc.).

Quelles sont les limites du label FSC ?

Plusieurs critiques envers ce label, qui se veut écologique, ont été formulées ces dernières années.

  • En 2017, seulement 5% des forêts mondiales étaient certifiées FSC et seulement 0,2% en France. Le label visait au départ en effet à protéger surtout les forêts tropicales de grands volumes, mais gagne désormais du terrain au fil des ans dans de nombreux pays et continents, Europe incluse.
  • Plusieurs associations ou ONG considèrent que le FSC ne peut pas réellement garantir une protection environnementale et sociale à la hauteur des enjeux et menaces actuels. C’est par exemple le cas de Greenpeace, membre pourtant fondateur de la certification, qui a pris en 2018 la décision de se retirer de l’organisation. Une étude publiée par l’Université du Maryland en 2017 corrobore le fait que ce système de certification reste insuffisant, voire inefficace. Elle prend l’exemple du Bassin du Congo, dans lequel l’impact de la certification pour ralentir la fragmentation des paysages forestiers intacts est négligeable. Le rythme de fragmentation se révèlerait même plus rapide dans les concessions labellisées. En 2018, un documentaire produit par Arte (« Forêts labellisées, arbres protégés ? ») enquêtait à son tour en remettant en question l’efficacité du label FSC. Enfin, ce système est parfois accusé de greenwashing (utilisation d’arguments écologiques qui ne concordent pas avec les actions réellement mises en place). Il permettrait en effet de légitimer les forêts industrielles conduites en monoculture, c’est-à-dire ne produisant qu’une seule espèce d’arbres, comme l’eucalyptus, le pin ou le palmier à huile (permettant d’obtenir la fameuse et controversée huile de palme). Pourtant, ce modèle se révèle peu favorable à la biodiversité, épuise plus rapidement les ressources du sol et facilite la transmission de maladies.
  • Le label FSC n’assure en aucun cas la qualité des produits commercialisés. Il permet une traçabilité tout au long de la chaîne de production, mais n’est pas gage de durabilité ou de résistance.

Afin de s’assurer de consommer du bois ou du papier responsable, Greenpeace conseille de réduire sa consommation, de privilégier les matériaux recyclés, d’occasion, ou encore les fibres alternatives écoresponsables. Et, bien sûr, il est important de tenir compte de la provenance du bois : un produit fabriqué à partir d’une matière première locale, extraites des forêts françaises ou européennes, permettra souvent de limiter l’empreinte carbone.

Quelles différences entre les labels FSC et PEFC ?

Les certifications FSC et PEFC communiquent toutes deux sur une gestion durable des forêts, prenant en compte les aspects écologiques, sociaux et économiques associés.

Mais le label FSC est souvent présenté comme plus rigoureux, qualitatif et engageant. Il est notamment soutenu par le WWF, qui juge ce système de certification crédible, en valorisant son niveau d’exigence et sa fiabilité. L’ONG prend l’exemple de plusieurs procédures de réclamations et d’exclusions décidées lors d’infractions.

Au niveau du fonctionnement, le FSC exige un plan de gestion concret aux propriétaires et se base sur un standard international ; à l’inverse, le PEFC demande un engagement d’amélioration continue et permet à chaque pays ou région d’appliquer ses propres standards.

Le PEFC a toutefois l’avantage de certifier les parcelles plus petites et morcelées, comme c’est le cas en Europe, alors que le FSC gérait surtout les parcelles plus étendues.

La création du FSC

Le FSC a vu le jour en 1993, suite au Sommet de la Terre de Rio (rencontre entre dirigeants mondiaux organisée par l’ONU dans un objectif de développement durable). Groupes d’entreprises, associations environnementales (dont le WWF et Greenpeace) et représentants des droits sociaux se sont alliés pour créer nouveau système indépendant et international, visant à mieux protéger les forêts mondiales.

L’association FSC France a pour sa part été créée en 2006.


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Contenu rédigé par Marion Mesbah

Après plusieurs années d’expérience dans le milieu du web, surtout comme rédactrice, Marion continue à écrire sur des sujets qui la passionnent : les plantes, les animaux de compagnie, mais aussi la consommation responsable.Ayant gardé la capacité d'émerveillement d'un enfant de 6 ans, elle est systématiquement fascinée par la moindre couleur, texture, faune ou flore offerte par la nature. Et c'est entre autres pour tenter de préserver cette beauté fragile qu'elle est convaincue que nous, humains, devons modifier notre façon de consommer. Acheter en conscience, privilégier la qualité & la durabilité, se tourner vers le local,… autant de pistes qui, si elles ne sont pas parfaites, permettent de tendre vers une plus grande frugalité.

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