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« Toutes les semaines comptent » pour Paul Boyer, directeur général de Linportant, en redressement judiciaire

Placé en redressement judiciaire depuis le milieu de l'été, l'atelier Linportant, spécialisé dans la confection de vêtements en lin, cherche des investisseurs pour relever la pente. Paul Boyer, le directeur général, nous éclaircit la situation.

Linportant - Atelier de confection
Crédits photo : Linportant / Placée en Redressement Judiciaire, la Coopérative Linportant essaye de trouver des nouvelles solutions.
Par Baptiste Chuzeville. Publié le 24 octobre 2023. Dernières modifications le 26 janvier 2024. Publier un commentaire.

Comment Linportant en est arrivé là ?

On commençait à le voir venir. Lors du lancement, on a réuni le financement nécessaire sur la base du prévisionnel établi en 2019. Notre statut de Coopérative, qui rémunère peu le capital, a rendu difficile la levée de fonds propres pour renforcer le projet, et nous avons pris plus de temps que prévu pour arriver au niveau de productivité nécessaire. 

En 2023, Linportant est parvenue à multiplier par trois sa productivité, pour atteindre le point mort en exploitation, mais cette accélération augmente notre BFR et fragilise notre carnet de commandes qui progresse moins rapidement dans un contexte de prix très élevés suite à la succession de mauvaises récoltes de lin, et un marché du prêt-à-porter très morose. Cela nous a conduit à demander la protection du Tribunal de Commerce pour redresser la situation, en ouvrant une procédure de Redressement Judiciaire.

Comment vos équipes ont-elles réagi ?

Bien évidemment personne n’est ravi lorsque son entreprise est placée en redressement judiciaire. Nous avons la chance d’être dans un domaine où les employés ne sont pas là que pour le salaire. Ils veulent faire partie de l’aventure du fabriqué en France. Le lin a une histoire assez conséquente sur notre territoire. Les personnes qui nous soutiennent et qui travaillent avec nous partagent les mêmes valeurs.

Depuis le début, on a fait en sorte de les tenir informés de la situation. Ils ont été les premiers informés de la procédure. Ils nous ont compris et ils sont restés solidaires avec nous.

Quelles sont les solutions ?

Nous avions déjà lancé un appel à des commandes sur nos réseaux sociaux au milieu de l’été. Nous avons eu énormément de retours mais pas suffisants en volume pour sauver la coopérative. Du coup, dernièrement, nous avons lancé une recherche d’investisseurs, pour renforcer nos fonds propres, mais aussi pour nous accompagner commercialement.

Il y a une époque, toutes les marques n’étaient plus fabricantes, elles se tournaient vers les sites de production asiatiques. Depuis le covid, on remarque qu’aujourd’hui les marques et ateliers français reviennent, petit à petit, intéresser les investisseurs. Nous allons bien évidemment défendre notre projet sur ce point-là. 

Il y a une époque, toutes les marques n’étaient plus fabricantes, elles se tournaient vers les sites de production asiatiques. Depuis le covid, on remarque qu’aujourd’hui les marques et ateliers français reviennent, petit à petit, intéresser les investisseurs. Nous allons bien évidemment défendre notre projet sur ce point-là. 

Ensuite, je pense que nous devrions développer une marque “Premium”. Nous devons tester des nouvelles choses, et cette marque peut être une bonne solution pour améliorer les marges et permettre de diminuer le volume de production nécessaire à la rentabilité. En 2019, le projet était de rapidement atteindre un volume de 100.000 T-shirts/an avec peu de marges. Nous conservons cette approche pour nos clients en volume, mais avec une marque en propre, l’amélioration des marges va nous permettre de redresser la situation avec un volume plus limité.


Marques de France - Avatar - Baptiste Chuzeville

Contenu rédigé par Baptiste Chuzeville

Fraichement diplômé d’un bachelor Journalisme au sein de l’ISCPA de Lyon, qu’il avait terminé par un stage de 5 mois au sein de notre rédaction, Baptiste s’est dirigé vers un master à l’ISFJ Lyon. Aujourd’hui alternant, il alimente la page magazine du site.

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