“made in PRC” : quel pays se cache derrière cette origine ?
Vous voyez souvent cette indication d'origine "made in prc" sur des étiquettes de vêtements, de jouets, de meubles ou d'autres bien manufacturés mais vous n'arrivez pas à savoir précisément d'où cela vient ? Voici un petit éclairage.
Quel est le pays "made in PRC" visible sur l'étiquette d'un vêtement ou d'un produit ?
PRC est l’acronyme de « People’s Republic of China », que l’on peut traduire en français par République Populaire de Chine ou RPC. Ainsi par définition, « made in PRC » a exactement la même signification que « made in China ».
Une même destination avec un changement de dénomination pour essayer de dissimuler une origine de fabrication des produits qui est souvent critiquée. Entre le travail forcé des Ouïgours et le travail des enfants ou encore les cosmétiques testés sur les animaux, la Chine ne fait pas figure d’exemple dans le respect des conditions de travail de ses ouvriers.
C’est d’ailleurs pour ces raisons que nous avons souhaité mettre en lumière la fabrication française, plus respectueuse de l’environnement et du droit du travail. Notre objectif est d’encourager à rééquilibrer la balance de nos modes de consommation, entre les produits manufacturés à l’étranger et les produits made in France. Ainsi nous vous invitons à découvrir toutes les marques qui proposent des produits fabriqués en France.
Pourquoi utilise-t-on made in PRC ou fabriqué en RPC (pour la version française) ?
Bien qu’il soit plus simple et plus facile à retenir, la dénomination officielle de la Chine est République Populaire de Chine ou People’s Republic of China depuis la fin de la seconde guerre mondiale et le parti unique fondé par Mao Zedong.
Il semble que le pays de l’empire du milieu soit dans une démarche de revendication de sa stature politique sur la scène mondiale, notamment en souhaitant retrouver sous son influence Hong-Kong et Taïwan. La Chine souhaite peut-être également faire oublier les problèmes liés au made in China en rendant moins facile le décryptage de l’étiquette. En effet, les produits chinois sont souvent épinglés par les douanes ou les associations de défense des consommateurs.
La qualité des produits chinois remise en question
La qualité souvent « jetable » des produits a donné naissance au terme peu flatteur de « chinoiseries ». Néanmoins, ce terme est relativement injuste et doit être manié avec nuances sachant que la qualité est davantage liée au savoir-faire et au temps consacrés plutôt qu’à l’origine de fabrication. La porcelaine de Chine est d’ailleurs reconnue pour sa finesse, la sériciculture (élevage du ver à soie) et l’artisanat de la soie sont classés à l’Unesco depuis 2009, comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Nous ne tomberons pas non plus dans l’hypocrisie de répudier absolument tous les produits de fabrication chinoise. Rien que l’ordinateur avec lequel j’écris et mon smartphone sont made in China. Même ceux du néerlandais Fairphone sont également fabriqués en Chine, avec toutefois une chaîne d’approvisionnement plus vertueuse, qui s’engage à respecter les droits fondamentaux des ouvriers promus par l’Organisation International du Travail (OIT) et de mettre en œuvre des conditions de travail décentes. Tous ces produits en provenance d’Asie présente un avantage indéniable surtout en période de crise : leurs prix. Des prix bas, abordables, accessibles aux classes sociales les plus défavorisés. La mondialisation a également offert à la classe moyenne ce « en même temps », ou on peut à la fois s’offrir de nouveaux vêtements, changer son ameublement et partir en vacances.
Néanmoins, on se doit de garder à l’esprit que les prix toujours tirés vers le bas se font au détriment des travailleurs et de la planète. La marque de vêtements SHEIN, un mastodonte de l’ultra fast-fashion, est devenue le parfait exemple, un cas d’école, systématiquement citée pour illustrer aussi bien cette course effrénée aux petits prix, la tendance absurde et futile de suivre la mode ou encore ce besoin frénétique de posséder / d’acheter pour exister avec une qualité de produits qui rend les produits jetables. On ne compte plus les dérives tant SHEIN accumule les désastres humains et environnementaux : des ouvriers exploités, sans contrat de travail, sans protection individuelle lors de la réalisation de tâches sensibles (teinture, tannage, sablage, etc…) payés à la cadence, des produits chimiques interdits dans l’Union Européenne mais allègrement utilisés en Chine, des usines qui ne traitent pas les eaux usées, des usines alimentées par des énergies fossiles, etc. Ainsi il est très facile de fustiger la Chine et le made in China, mais au final n’avons pas nous-même créé ce monstre ?
Un monstre à deux têtes ? Car le géant chinois Temu est rentré dans la danse avec des prix et des techniques de ventes très agressives. La plateforme chinoise, lancée en avril 2023 en France, est déjà épinglée pour la vente de produits dangereux et ne respectant pas les normes européennes.
Le made in China ou made in PRC difficilement concurrençable
D’autant plus que pour les créateurs d’entreprises, peu importe le type d’articles vendus, la Chine est bien plus maillée en termes de sourcing des matières, réalisation des prototypes et confection à la chaîne dans leurs usines, jusqu’à la pose de la dernière étiquette. La République Populaire de Chine offre des solutions clés en main, pour trouver des fabricants répondant à chacun de vos besoins. Vous pouvez même lancer des produits de qualité avec un label éthique, type coton bio Oeko-Tex ou GOTS. Ainsi la Chine est difficilement supplantable sur le secteur de la fabrication de produits par rapport au marché de la France.
Le seul critère qui pèse en faveur de la France est le volume de production. Les usines de République Populaire de Chine imposent bien souvent des volumes de production astronomiques pour une petite entreprise. Alors il est plus facile de se tourner vers des fabricants français qui savent gérer des plus petites lignes de production. La rapidité et la flexibilité des échanges avec les entreprises locales sont également une force. Par ailleurs, nous l’avons vu avec l’épidémie de COVID et dernièrement le contexte géopolitique explosif, en faisant venir des produits de l’autre bout du monde, les contraintes de transports et de délais s’accumulent et on ne peut s’assurer qu’ils répondent aux réglementations sanitaires et environnementales. Le code des douanes français qui définit le marquage made in France le peut !
Contenu rédigé par Élodie Lapierre
Depuis plus de 10 ans, je suis chargée d’études en santé environnementale. J'ai toujours à coeur d’informer et sensibiliser les individus, afin qu’ils soient des consommateurs avertis et aguerris.Le site Marques de France est géré en toute indépendance et n’appartient à aucune entreprise privée. Toutes les recherches effectuées et tous les contenus rédigés répondent à un unique objectif : promouvoir les marques qui contribuent à l'économie française.
Bien le bonjour de la Suisse,
Merci pour toutes ces informations fort pertinentes et instructives. Plus personne n’est à l’abri du grand péril qui nous guette. La fabrique mondiale va nous rattraper et nous écraser. Le seul interdit est celui d’être bête.
Merci pour cette très claire info et triste réalité de notre hypocrisie Européenne .
Merci pour ce commentaire très instructif ! Je cherchais juste ce que signifiait P R C et j’ai trouvé toutes ces infos Passionnantes ! Un grand merci !
Avec plaisir Geneviève ! Merci pour votre gentil commentaire 🙂
Bonjour Elodie,
Ecrire un article sans fautes n’est pas interdit.
“La qualité des produits chinois remisE en question”
…difficilement concuRRençable.
Bonjour Gilles,
Je ne peux qu’être d’accord avec vous ! Merci de les avoir mises en évidence, je les ai corrigées.
Merciiiiiiiiii Elodie de nous avoir informé très satisfaite de tout ce que vous avez écrit sur le prc j’ai voulu savoir et je suis tombée sur tes informations détaillées ! Merci beaucoup
Merci à Elodie pour sa sincérité sur les produits
Toutes les infos pour ne pas tomber dans le piège !