Le Lin d’Ariane veut développer sa gamme de linge de lit pour 2024

Thierry Balazy est un entrepreneur qui reste convaincu par le potentiel du lin, une matière naturelle et durable qui est cultivée en France à 80%. “Le lin nous apporte ce côté éco-responsable qu’on souhaitait développer”, explique Thierry. “Avec cette matière, nous utilisons la totalité de la plante et en plus elle s’auto-suffit pour s’hydrater. Tout est à portée de main en termes d’écologie” ajoute-il.

Le créateur du Lin d’Ariane est tombé amoureux du lin lors d’une rencontre avec un agriculteur qui cultive le lin dans le Nord et regrette qu’il ne soit pas reconnu à sa juste valeur par les consommateurs. “Il y a 100 ans, les Français consommaient encore énormément le lin. On pouvait le retrouver sur le lit, sur les tables et dans les placards. Petit à petit, le coton et le marché asiatique sont arrivés en Europe et là, on ne pouvait plus concurrencer sur les prix. Notre matière est devenue petit à petit premium, et nous n’avons jamais su faire face à ça.”

Aujourd’hui, le Lin d’Ariane joue effectivement sur un segment premium pour ses vanter les qualités de ses pièces. Les torchons, par exemple, sont fabriqués avec 140 grammes de lin par mètre carré, contre 90 pour son équivalent made in ailleurs. Cela leur confère une plus grande résistance et une meilleure absorption de l’eau.

Quoi de prévu pour 2024 ?

Malgré la crise du textile, Thierry nous annonce une augmentation des ventes de 5% sur sa deuxième année d’exercice par rapport à la précédente. L’entrepreneur reste humble et sait que le plus dur reste à faire : “Nous nous sommes lancés en 2022, mais je me considère encore comme un artisan. Je ne produis pas encore assez de grandes quantités pour me différencier des autres. Il faut maintenant qu’on diversifie nos offres, comme on a pu le faire cette année avec nos espadrilles en lin.”

Dans les mois à venir, le patron projette de développer davantage le linge de lit en lin. Comme les autres modèles, la gamme literie serait également fabriquée par l’atelier GEDHIF, situé à Bourges. “Aujourd’hui, on vend déjà des coussins et des chemins de lit mais on envisage de développer des housses de couette et des taies d’oreiller pour avoir l’habillage complet.”

Autre projet dans les tuyaux : Le Lin d’Ariane souhaite également diversifier ses points de vente et cherche des boutiques partenaires.