La Cosmetic Valley, berceau de l’innovation de la parfumerie-cosmétique
Lorsqu'on évoque la parfumerie française, on pense immédiatement à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Néanmoins, sur la scène internationale, un autre pôle de référence s'est développé avec un nom évocateur : la Cosmetic Valley.

La Cosmetic Valley
Qui ne pense pas instinctivement à la Silicon Valley ? Pourtant la Cosmetic Valley est bien ancrée dans le territoire hexagonal. Mais à l’instar de son modèle californien, elle veut inspirer l’innovation, l’excellence et nourrir l’envie.
Son histoire commence dès les années 1970, lorsque des grands noms de la parfumerie et cosmétologie, tels que Guerlain ou Hermès, délaissent Paris pour la région Centre, encouragés par la politique de décentralisation de l’époque. Un pôle de production se met progressivement en place, mais les acteurs de la filière ne sont pas encore coordonnés. Chacun travaille de son côté. C’est lorsqu’un fabricant de savons ne trouvant pas de réponse à son besoin de packaging à proximité de son usine que la coopération se mit en oeuvre.
La Cosmetic Valley sera officiellement créée en 1994, sous la forme d’une association des professionnels de la filière beauté d’Eure et Loir, avec Jean-Paul Guerlain à la présidence. Le chef-lieu de l’association sera Chartres. Rapidement, le réseau s’enrichit de nouveaux adhérents et la Cosmetic Valley s’étend de Tours jusqu’à Rouen, en passant par les Yvelines et Versailles. Elle abrite le fleuron des marques de la parfumerie et cosmétologie : Caudalie, Chanel, Clarins, Guerlain, Hermès, L’Oréal, Nuxe, Pierre Fabre, Shiseido, Yves Rocher…

Un pôle de compétences verticales
La force de la Cosmetic Valley est non seulement de rassembler l’ensemble des savoir-faire de l’industrie de la parfumerie-cosmétique mais surtout de favoriser le travail collaboratif entre les acteurs de la filière. Tous les métiers sont représentés : des fournisseurs de matières premières aux spécialistes de la formulation et des emballages, de la fabrication et du conditionnement, sans oublier les laboratoires de contrôles et d’essais cliniques.
Lorsqu’un produit de beauté est acheté dans le monde, il y a une chance sur dix qu’il ait été fabriqué au sein de la Cosmetic Valley.
Quelques chiffres :
- 1 500 entreprises
- 80% de PME et une centaine de grandes marques
- 30 milliards de chiffre d’affaires annuel
- 2ème secteur exportateur de l’économie française
- 150 000 emplois
- 8 universités : Orléans, Rouen, Tours, Versailles / Saint Quentin-en-Yvelines, Le Havre, Cergy-Pontoise, Paris 13, Paris Sud.
- des organismes de recherche de renom : CNRS, INRA.
- 220 laboratoires
- 8 200 chercheurs
- 273 projets de recherche collaboratifs labellisés (320 millions € investis en recherche)
(chiffres 2018, cosmetic-valley.com)

Promouvoir la « french touch »
La coopération entre les divers acteurs et industriels est primordial pour assurer la pérennité de la filière face aux concurrents asiatiques et américains. La mise en oeuvre de projets participatifs assurant des financements publics pérennes ouvre la voie des possibles en matière d’innovation.
Les grands noms tels que le groupe LVMH jouent également la carte du collectif, conscients que tous les acteurs de la filière ont un intérêt, que ce soit dans le recensement et l’inventaire des plantes à usage cosmétique : création de la “cosmétopée”, ou dans la lutte contre la contrefaçon et l’espionnage industriel.
Enfin, grâce à son positionnement haut de gamme, la parfumerie-cosmétologie française est un secteur qui connait très peu de délocalisation.

Contenu rédigé par Élodie Lapierre
Depuis plus de 15 ans, après des études en toxicologie et santé environnementale, j'ai toujours à coeur d’informer et sensibiliser les individus, afin qu’ils soient des consommateurs avertis et aguerris.Le site Marques de France est géré en toute indépendance et n’appartient à aucune entreprise privée. Toutes les recherches effectuées et tous les contenus rédigés répondent à un unique objectif : promouvoir les marques qui contribuent à l'économie française et permettent de limiter notre impact environnemental.