“En 2023, 30 ateliers ont fabriqué nos 5 000 produits vendus” : Vincent Bernard, président de Seize Point Neuf
Alors que l'année 2023 a été compliquée pour le milieu du textile made in France, la marque Seize Point Neuf est parvenue à se démarquer notamment par des choix forts comme la séparation des activités de son atelier et de sa marque. Vincent Bernard, revient sur ses douze derniers mois.

Créée à la sortie de la pandémie, au début de l’année 2021, la marque choletaise termine en 2023 sa deuxième année d’activité. Spécialisée dans le domaine du textile pour le B to C ( ventes entre professionnels et particuliers ) et le B to B (ventes entre professionnels), la marque Seize Point Neuf est aujourd’hui en train de s’imposer petit à petit sur le marché du made in France.
Initialement façonniers, avec un atelier de confection et un atelier d’impression textile, ses deux ateliers ont été très fortement touchés par la crise du coronavirus. Pour survivre, les fondateurs ont décidé de séparer la production et la marque.
je pense que cette décision était la meilleure pour les deux parties.
Pourquoi avoir fait le choix de séparer vos activités ?
“Tout s’est déroulé en juillet dernier. Pour vous rappeler un peu l’histoire, à la sortie de la pandémie en janvier 2021, nous avons décidé d’être des Prod’Acteurs, c’est-à-dire des producteurs et des acteurs du changement positif qui nous semble nécessaire à la suite de cette pandémie. Nous avons lancé notre atelier ainsi que notre marque Seize Point Neuf.
Les deux activités marchaient moyennement bien. Nos ateliers nous demandaient énormément de temps et du coup nous ne pouvions pas développer la marque comme on le souhaitait. Pendant l’été, j’ai pris la décision de céder ma part des ateliers gratuitement pour me consacrer pleinement à l’activité de Seize Point Neuf.
Aujourd’hui, les ateliers ont été récupérés par le groupe Intersport qui s’en sert surtout pour la sérigraphie des maillots. Personnellement je continue de travailler avec eux mais je n’ai plus aucune participation avec eux. Au début cette séparation a été difficile pour nos clients. Ils ne comprenaient pas forcément notre choix et puis la marque Seize Point Neuf et les Ateliers Pulsion Design étaient reliés entre eux, un peu comme une image de marque.
Finalement plusieurs mois après la séparation, je pense que cette décision était la meilleure pour les deux parties.”
Quel est le bilan de l’année 2023 ?
“Il est bon. Depuis juillet, je suis tout seul à m’occuper de la marque Seize Point Neuf et j’ai pu faire quelques modifications. Premièrement, j’ai pu améliorer nos images digitales avec la modification de notre site. La marque a donc pu avoir davantage de visibilité ce qui m’a permis de participer à un plus grand nombre de salons, de foires ou encore de marchés de Noël comme en ce moment à Cholet.
Il faut savoir qu’en plus de notre site et de deux boutiques partenaires, ces événements sont pour nous l’occasion de vendre nos produits. Le développement d’un réseau de boutiques sera l’un des objectifs de 2024 mais pour l’instant nous restons majoritairement sur le site et sur des événements directement avec les clients.
Nous avons un rapport assez particulier avec eux puisque les passionnés du made in France souhaitent nous rencontrer. Ils nous trouvent assez raisonnables et accessibles sur nos produits, et je pense que cet axe est notre point fort. Au-delà du B to C, la marque a énormément travaillé sur le B to B avec la création d’un catalogue complet de produits réservés pour équiper des entreprises ou d’autres marques.
Pour terminer sur cette belle année, Seize Point Neuf a vendu environ 5 000 produits, et j’en suis particulièrement fière.”
On veut être totalement transparent sur notre 100% made in France
La place du made in France pour votre marque ?
“On veut être totalement transparent sur notre 100% made in France. Au-delà de faire du fabriqué en France, Seize Point Neuf s’appuie sur des ateliers locaux. Par exemple pour notre jean pour femme, la quasi-totalité de la fabrication est à moins de 50 km de chez nous. Seul le tissage est fait de l’autre côté de la France (dans les Vosges).
Ensuite, sur notre site, nous partageons une carte où les clients peuvent retrouver la trentaine d’ateliers avec qui nous travaillons.”


Contenu rédigé par Baptiste Chuzeville
Fraichement diplômé d’un bachelor Journalisme au sein de l’ISCPA de Lyon, qu’il avait terminé par un stage de 5 mois au sein de notre rédaction, Baptiste s’est dirigé vers un master à l’ISFJ Lyon. Aujourd’hui alternant, il alimente la page magazine du site.
Bonjour
Merci de cet article et je souhaite pleine réussite à cet entrepreneur très courageux.Mon commentaire s’adresse plutôt à l’auteur de l’article , dont il est dit qu’il est récemment diplômé d’une école de journalisme . Je souhaiterais simplement lui indiquer que le lectorat n’est pas forcément initié à la terminologie utilisée bien normalement par l’entrepreneur.
Le rôle du journaliste est précisément d’aller zu delà et de décrypter à l’intention du public
le. Il serait donc opportun de décrire les stratégies de B to B et de B to C pour les lecteurs ” non initiés” mais désireux de comprendre.
A moins qu’il s’agisse seulement d’un entre- soi.
Merci de votre lecture
Cordialement
Bonjour,
Retour noté de notre côté, nous avons réalisé une modification sur l’article.
Pour plus vous éclaircir, le B to B (business to business) représente la vente entre professionnels, alors que le B to C (business to consumer) définit une vente entre un professionnel et un particulier.
Cordialement