Clap de fin lorrain pour les poupées Petitcollin
L'annonce était attendue depuis plusieurs semaines, c'est dorénavant officiel, les poupées de la marque Petitcollin ne seront plus fabriquées à Etain, dans la Meuse.
Ils n’étaient plus que cinq petits salariés à faire tourner le site de production du groupe Vilac-Jeujura-Petitcollin situé à Etain dans le département de la Meuse. Cinq à fabriquer les moules des centaines de poupées made in France vendues chaque année sur le territoire français. Il y a quelques jours, le groupe de jouets a annoncé la fermeture de son site lorrain pour des raisons économiques. En effet, la forte concurrence asiatiques, est venue mettre en difficulté le site historique des fabrications des poupées Petitcollin.
Bien évidemment, même si l’entreprise va quitter les lieux, le groupe a annoncé vouloir rester très présent sur le territoire français en délocalisant toute sa production dans ses autres sites situés en particulier dans le Jura. Cette solution sera surement l’une des dernières qui permettra au fabricant de jouets de faire face à la concurrence.
Vilac-Jeujura-Petitcollin a aussi annoncé vouloir aider les cinq derniers salariés qui étaient présents jusqu’à la fin afin d’aider le groupe. Une solution de reclassement a notamment été abordée pour eux.
La fermeture est annoncée pour fin juillet.
Petitcollin, présent en France et dans le monde entier
Créée en 1860 sur le site qui va fermer au milieu du prochain été, Petitcollin a été fondé par Nicolas Petitcollin qui souhaitait initialement fabriquer des peignes en corne. Mais c’est seulement en 1912, que la marque française prit la décision de se lancer dans la fabrication de poupées made in France. Cette nouveauté est venue révolutionner l’entreprise, puisque grâce à ses plus grands produits (Françoise, Francette et Marie-Françoise, ainsi que les poupons Petit Câlin, Câline, Câlinette et Emilie), l’entreprise se mit à exporter.
Dans ses meilleures périodes, la marque parvenait même à exporter chaque année près de 30 000 poupées confectionnées. Ces derniers résultats lui ont même permis d’être labellisée “ Entreprise du patrimoine vivant ” en 2007. Cette récompense devrait pourtant aider Petitcollin à survivre à la venue sur le marché d’autres marques asiatiques, beaucoup moins chères. Pourtant, 15 ans plus tard, la marque a du mal et se voit être obligée de fermer son site historique pour s’installer ailleurs.
Contenu rédigé par Baptiste Chuzeville
Fraichement diplômé d’un bachelor Journalisme au sein de l’ISCPA de Lyon, qu’il avait terminé par un stage de 5 mois au sein de notre rédaction, Baptiste s’est dirigé vers un master à l’ISFJ Lyon. Aujourd’hui alternant, il alimente la page magazine du site.