La soie lyonnaise survit à la Soierie Saint-Georges

Voilà cinq siècles, que la capitale rhodanienne est connue pour son très grand savoir-faire dans le domaine du tissage et du travail de la soie. En 1788 on ne recense pas moins de 15 000 métiers et 28 000 personnes employées par la filière notamment les canuts qui sont les ouvriers tisserands. Avec de nombreuses commandes venant du monde entier, l’industrie de la soie lyonnaise est à son apogée sous le règne de Louis XV.
Avec l’invention des métiers à tisser et l’essor de la chimie, les canuts vont pouvoir continuer à rester dans l’air du temps avec des nouvelles teintures. Pour vous donner une idée, en 1868, l’industrie de la soie représente les ¾ de l’économie locale avec 400 entreprises et 105 000 métiers à tisser.
Aujourd’hui la soie lyonnaise est bien évidemment en déclin puisque les petits ateliers n’arrivent plus à rester sur les différents marchés, tellement la production en usine est simple et rapide. Cependant, quelques-uns d’entre eux restent encore assez présents comme par exemple la Soierie Saint-Georges située dans le 5e arrondissement lyonnais.
La Soierie Saint Georges, une histoire de famille
Ludovic De La Calle a tout d’abord été initié aux secrets du tissage par les maîtres tisseurs de la Croix-Rousse avec lesquels il a travaillé pendant 25 ans. Il a ensuite souhaité établir son atelier dans le quartier historique de Saint Georges, haut lieu du savoir-faire textile de la Renaissance. Il a donc installé son atelier à Saint-Georges, quartier de la soie du XVI ème siècle à la Renaissance. Depuis plus de 45 ans, ce passionné aime tout autant réaliser des étoffes de style classique que contemporain.
Dans cet esprit de transmission d’un artisanat authentique, ses deux fils Romain et Virgile ont rejoint la Fabrique. Ils apprennent ce savoir-faire et font découvrir à leur tour au plus grand nombre l’histoire du Tissage à Lyon. Afin de partager leur travail, la famille De La Calle laisse à ses clients la chance de venir visiter leur atelier de tissage où ces derniers peuvent retrouver deux métiers à tisser datant des grandes époques de la soie lyonnaise.

Contenu rédigé par Baptiste Chuzeville
Passionné par le journalisme depuis sa naissance, notamment grâce aux différents matchs de football qu’il entendait à la radio le soir dans sa chambre, Baptiste a décidé de se lancer dans ce métier. Tout juste sortie de l’ISCPA de Lyon, où il aura appris les différentes règles du métier, Baptiste a aujourd’hui soif de découverte dans les différentes thématiques que vont pouvoir lui faire découvrir ses sujets journalistiques. Le site Marques de France est un bon lancement puisqu’il pourra par exemple parler d’économie tout en promouvant le made in France.
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