Des agents de la ville de Lyon bientôt habillés en made in France ?

Quelques mois seulement après la polémique au sujet des doudounes fournies aux agents de la ville de Lyon, la municipalité a annoncé vouloir équiper l’entièreté de ses agents municipaux avec des vêtements fabriqués en France. Ce projet est beaucoup plus en accord avec les idées du maire EELV de la ville, Grégory Doucet, qui souhaite réduire les emprunts carbones de la capitale des Gônes.
Même si l’initiative est bonne, voire excellente pour le made in France, l’entourage du maire de la troisième plus grande ville française est conscient des difficultés qu’ils peuvent rencontrer. En effet, Audrey Hénocque, première adjointe, a confié pour la rédaction Lyon Capitale que : « c’est extrêmement difficile. En tout cas en l’état actuel du code des marchés publics, qui est assez contraignant. » Cette dernière a ensuite ajouté que la ville avait décidé de « lancer un appel d’offres pour améliorer au fur et à mesure, la commande des vêtements de travail et du textile en général ».
Grégory Doucet et son entourage avait déjà adressé un courrier électronique mi-mars au ministre de l’Économie Brun Le Maire, où il pressait l’État de « peser de tout son poids pour faire évoluer le cadre européen de la commande publique, afin de privilégier les modes de production textile au sein de l’Union européenne et en France », toujours d’après Lyon Capital.
Le made in France oui, mais pas pour tout de suite
Dans la suite de son intervention pour le magazine lyonnais, Audrey Hénocque raconte également que la ville ne peut pas encore se fournir aujourd’hui en made in France puisqu’il n’y a pas assez de propositions d’offre. Elle a ensuite attaqué les critiques des entreprises locales, en expliquant que ces dernières ne postulaient pas aux différents appels de la ville.
De plus, il est aujourd’hui difficile pour les équipes de Grégory Doucet d’être habillé avec du fabriqué en France puisqu’il est impossible de trouver tous les produits sur le territoire français. Cependant, la capitale des Gônes continue ses efforts, puisqu’elle dépense 10 millions d’euros par an pour acheter plus local et plus bio et compte passer à 12 millions d’ici la fin du mandat.

